Comprendre la finance islamique en 5 points
La finance islamique est aujourd’hui considérée comme la finance existante la plus éthique. Basé sur les principes du Coran, ce système bancaire repose sur des valeurs morales, comme c’était le cas jusqu’au Moyen-Age en Europe.
Avant de commencer et pour rassurer ceux qui auraient quelques appréhensions à aborder la finance islamique, notons qu’il est important de différencier celle-ci de la « finance dans les pays musulmans ». La finance islamique est jeune puisque développée le siècle dernier sur des initiatives privées. Par ailleurs, selon La Tribune seulement 10% de la population musulmane confiait leur épargne à une banque islamique en 2007. Finalement, en 2008 les banques islamiques ne représentaient que 20% du système bancaire dans le Golfe Arabe. Suite à la récente crise, c’est avant tout l’étude d’une finance éthique et morale qui nous intéresse ici.
Tout comme l’Islam, la finance islamique pose sur 5 piliers
1) L’intérêt est interdit.
Comme la Bible, le Coran proscrit les transactions usuraires. Il est interdit d’avoir recours à des taux d’intérêt.
2) La spéculation est interdite.
L’objet de tout contrat doit être identifié et identifiable. L’incertain doit être banni et aucune ambiguité sur le contenu du contrat ne doit exister.
3) Pas d’investissements dans des secteurs considérés immoraux
Il est interdit de prendre part à une activité non conforme à l’Islam. Ceci concerne donc l’alcool, les armes, les jeux de hasard, la pornographie, etc.
4) Obligation du partage des pertes et profits.
La banque et son client partagent les risques sur un investissement. Le contrat lie les deux parties quelque soient les résultats de l’investissement.
5) Obligation d’adosser toute transaction financière sur des actifs tangibles.
Comparable à l’asset-banking, ce principe exige que toute opération soit adossée à un actif dit tangible (immobilier, matières premières, machinerie, etc)
La finance islamique connait de plus en plus d’adepte dans le monde, du fait de l’appartenance religieuse mais aussi de la volonté de suivre un système financier plus sain et fidèle à des valeurs morales. Et vous, donnez vous de l’importance à la possibilité d’une finance éthique ?
Pour plus d’informations, vous pouvez consulter le site de l’Acergi et lire La finance islamique de Michel Ruimy (2008).